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Daftworld

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Bienvenue sur le blog du plus grand fan Officiel de DAFT PUNK !!!


Musique. Daft Punk raconte la genèse de leur nouvel album

Publié par daftworld sur 18 Mai 2013, 12:17pm

Catégories : #Les artistes autour des DAFT PUNK

C’est dans une chambre de l’hôtel Meurice, rue de Rivoli à Paris, réservée par leur maison de disques Sony, que Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, reçoivent pour parler de leur quatrième album original, Random Access Memories, qui sort en physique dans le monde entier à partir de cette fin de semaine (lundi en France).

 

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Ils ne sont pas casqués, comme sur scène ou sur les photos. À visages découverts, donc. Deux garçons bruns, au seuil de la quarantaine. Thomas est assez grand. Guy-Manuel plus petit. C’est sûr qu’on ne doit pas les reconnaître dans la rue puisqu’ils n’ont aucun signe particulier, pas même de lunettes, ni de barbes. Deux garçons accueillants, à l’écoute, avec la volonté de bien s’expliquer sur leur travail.

 

C’est surtout Thomas qui parle. Guy-Manuel se contente d’écouter et de rajouter parfois quelques précisions.

 

Get Lucky est le titre de votre premier single. Vous considérez-vous comme des garçons chanceux ?

Oui, on est très lucky depuis très longtemps. Mais bon, je pense qu’on a pu avoir tendance à facilement culpabiliser et donc à vouloir transformer cette chance en quelque chose qu’on pouvait peut être mériter, plutôt qu’en quelque chose d’aléatoire. Donc transformer cette idée d’avoir été au bon endroit au bon moment en recherche et en travail artistique, qui peut peut-être être une combinaison de chance et de talent.

 

 

Votre chance, c’est d’abord de vous être rencontrés ?

Oui, il y a 26 ans dans un collège parisien, à 12 et 13 ans. Bizarrement, dans un collège ou on n’était pas connectés avec le reste des élèves ou avec l’ambiance générale du lieu et l’état d’esprit. C’est dans cette différence que nous nous sommes rencontrés, par rapport à des centres d’intérêt qu’on partageait et que les autres autour de nous ne partageaient pas forcément. C’est bizarre parce que c’est avant tout une amitié et une découverte de l’art, de la musique, du cinéma et de la vie en règle générale. Surtout qu’à 12 ans, on est petit encore. Il y a donc une idée de façonner ensemble nos personnes et aussi notre sens artistique, notre créativité.

 

 

Comment tout cela s’est mis en place ?

Nous avons commencé par un groupe de rock vers 1991-1992, avec Laurent, devenu guitariste de Phoenix. On a sorti un 45 tours sur un label franco-anglais, de rock. On a eu une mauvaise critique, assez méritée, sans doute, qui disait que c’était un peu du punk stupide, du daft punk. Ça sonnait bien, on l’a gardé. À cette époque, nous étions dans un environnement plus de concerts rock. Et on découvre l’album Scrima delicat, de Sprimal Scream. On les voit en concert, à Paris. Et on découvre aussi, en 1992, la musique électronique. Parce que c’est l’âge ou on a pu sortir dans une petite rave, sur le toit de Beaubourg, le 10 novembre 1992… On connaissait un peu des trucs d’acid house qu’on avait pu voir à la télé, sur MTV. En janvier 1993, pour mes 18 ans, je crois, je reçois 7-8 000 F et j’achète un petit studio, de quoi faire de la musique électronique, dans ma chambre d’enfant. Il y a un synthétiseur, une boîte à rythmes, une table de mixage et un séquenceur. L’été suivant, en 1993, on donne une cassette à un label écossais, d’un morceau. Ils nous proposent de le sortir, quelques mois plus tard. On sort notre premier disque de Daft Punk début 1994. Cela fait à peu près vingt ans… De l’intérieur, c’est vraiment un travail continu, avec effectivement une rencontre et une connexion avec l’extérieur assez ponctuelle et assez rare en fait. Mais de l’intérieur, la rareté est vraiment dans l’idée du partage à des moments ponctuels. Après, on a eu la chance de pouvoir continuer ce travail, d’avoir vingt ans en continu de travail, de recherche musicale, qu’elle accompagne la vie des gens à une époque où la durée de la vie de la musique semble de plus en plus éphémère.

 

 

Pourquoi êtes-vous si rares ?

On ne définit pas notre existence dans l’exposition, dans le rapport avec le public, mais dans une recherche musicale qui est plus d’ordre personnel ou, dans le dernier cas, un travail d’équipe. On pourrait assimiler ça à un chercheur anxieux car il ne trouve pas assez vite ses découvertes. Pourtant, ça ne marche pas comme ça vraiment. Il y a un effet de surprise. Avec une suite de rencontres, inattendues à chaque fois et accidentelles.

On ne voulait pas forcément enregistrer un premier disque. Pas non plus un deuxième…. On n’imaginait pas forcément arriver à ce quatrième non plus. Il n’y a pas vraiment d’objectif. Tout est possible. Comme on a jamais eu d’objectif, de plan de carrière, on n’a été ni dans l’insécurité d’un objectif à atteindre ni dans une position ou on aurait pris des décisions qui semblaient viser un objectif. Nous gardons l’infinité des possibles. Cela veut dire qu’on est totalement surpris par notre parcours.

La seule chose qui nous animait était de se dire : continuons à créer, à faire des choses artistiques avec le maximum d’intégrité, de radicalité, d’honnêteté, sans insécurité et sans peur du lendemain au moment des décisions qu’on prendra, qui ne sont pas des projections dans le futur. En plus, on aime beaucoup la musique, le rock et l’histoire du rock. Et on se rend compte aujourd’hui que c’est assez surprenant d’avoir duré vingt ans, car c’est assez long dans la pop music.

 

 

Comment est venue la décision de vous masquer ?

L’anonymat, au départ, était une démarche artistique, idéologique, esthétique aussi, mais qui partait de ce souci, au milieu des années 1990, d’un état d’esprit sans logo, de laisser parler la musique. Et avec l’idée de se dire qu’il était possible, avec notre premier album, d’envisager les choses de manière différente, c’est-à-dire de faire un disque dans sa chambre et pas dans un studio d’enregistrement, un disque sans montrer son visage, de faire des clips sans mettre les artistes dans les clips et d’utiliser le clip plus comme un film, un court-métrage. C’est une volonté, un moment, d’expérimenter les formes, les formats, avec l’idée qu’il est en train de se passer quelque chose en France qui est intéressant, qui est nouveau, malgré ce complexe français dans la musique et la pop music, vis-à-vis des Anglo-Saxons ou des Suédois.

Je pense qu’on fait partie d’une scène, enfin d’un ensemble d’artistes, qui ont participé à cette impulsion et à cette décomplexion. Au final, se dire pour un artiste de rester dans la lumière ou pas c’est plus un état d’esprit. Comme, ce nouveau disque. On l’a abordé dans un état d’esprit différent du contexte ambiant, avec l’idée de proposer un album assez ambitieux, assez audacieux, de prendre le temps de le faire, de ne pas être dans cette frénésie de communication, sans tenir compte des formats en place. C’est en décalage avec l’effondrement de l’industrie du disque et du questionnement sur la musique qui peut générer une certaine insécurité. C’est vrai que nous, n’avons jamais senti cette insécurité. L’idée a toujours été de continuer à créer de la musique tant qu’on peut le faire de façon libre et intègre.

 

 

Par contre, avez-vous toujours envisagé de sortie quelque chose sous forme d’album ?

C’est un accident… C’est seulement dans les derniers mois que ça s’est transformé en album. Nous avions tellement de musiques qu’on ne savait plus quoi faire. La solution qui se profilait c’était sans doute un album comme « Love sexy » de Prince, soit plus d’une heure de musique, jusqu’à 74 minutes, sans plages. Comme Pink Floyd aussi. On était pas perdu mais on voyait pas comment faire. Et, petit à petit, à la même période où on a trouvé le nom de l’album, tout s’est profilé, le format pop d’un album normal. Les chanteurs qui sont arrivés plus ou moins vers la fin, une fois que toute la musique a été faite, ont permis de séparer les morceaux un par un. Finalement, on s’est retrouvé avec plus de chansons qu’on aurait cru et des chansons assez traditionnelles pour une partie.

« Touch », par exemple, est un peu comme le cœur de l’album, d’où toutes les routes partent, qui représente ce que l’album aurait pu être si on n’avait pas choisi des morceaux séparés. On a les deux. On a « Touch » ou « Motherboard », des morceaux qui sont vraiment tripant et des singles assez concis comme « Love yourself to dance ».

Notre travail avait commencé vraiment dans l’inconnu. Nous étions vraiment dans un questionnement sur la musique, les formats, la pertinence, étant donné qu’un album peut être une succession de morceaux, mais aussi une mémoire tampon, une façon de distribuer la musique au moment ou elle est dans une matérialité. Et c’est vrai que ce qui est valable pour le cinéma, la littérature, ou les formats sont justifiés, ne le sont pas pour le disque, sauf pour le concept album. Le vinyle permettait 40 mn de transmission, puis le CD, 74 mn. C’est ça qui a fait évoluer les formats. Un point de vue technique. Et il n’y avait pas d’autres moyens pour un artiste de communiquer.

Donc, nous sommes entrés dans ce projet de façon très ouverte sans se poser la question du format, à la suite de l’aventure pour le film Tron, ou nous avions travaillé avec un orchestre, et nous avions apprécié cette ouverture. On s’est dit que nous allions reprendre des idées musicales, des choses mises de côté. Travailler avec ces musiques, avec ces techniciens, et vivre l’expérience du studio et d’un certain savoir-faire à une époque où la musique est plus enregistrée avec un ordinateur portable. Une proposition différente au moment ou tout est davantage formaté, avec l’envie d’élargir les champs des possibles.

 

Avec toujours cette inspiration « années 1970 »…

Difficile de savoir pourquoi. On pourrait penser que c’est notre jeunesse, notre enfance et que quand on regarde les artistes, les créateurs, ils sont relativement inspirés par la génération d’une trentaine d’années auparavant. C’est valable dans le cinéma. Cela revient beaucoup dans l’art. En plus, d’un point de vue musical, d’excellence artistique, on peut vraiment dater l’âge d’or de la pop music, de la fin des années 1960 au début des années 1980, 1966 à 1982-83. D’un point de vue artistique, mais aussi technique. Les avancées techniques, sonores, depuis le début de la musique enregistrée à la fin prennent à peu près une soixantaine d’années pour arriver à un summum technique. Ensuite le progrès avance mais plus dans la miniaturisation, la simplification… C’est un peu comme le technicolor.

 

Nous, cela ne nous intéressait pas de retourner dans le passé mais de se dire pourquoi, qu’est ce qui ferait qu’on ne peut pas avoir l’ambition, le rêve ou l’innocence d’essayer de continuer à faire des grands disques en 2013. C’est plus un fantasme qu’un retour en arrière. Pourquoi tant de magie dans ces dizaines et dizaines de disques et pourquoi cette magie ne peut pas être capturée de cette façon-là. Et l’idée, dans cette insouciance, dans cette ambition rêveuse, c’était aussi la volonté de collaborer et d’inviter des témoins de cet âge d’or.

 

On approche la quarantaine, et il y a des gens qui ont 60 ans, 70 ans, qui ont été les acteurs de tout ça, qui nous ont énormément influencés, formés en tant qu’individus et musiciens. Est-ce qu’on peut faire de la musique ensemble ? Et il n’y a pas vraiment d’âge pour créer… Au départ, nous n’envisagions pas grand-chose. Le résultat est mieux que ce qu’on attendait. Même si ça n’a pas été simple. Si on avait su que ça prendrait ce temps…

 

Mais d’un point de vue personnel, la démarche était intéressante pour nous, au moment où on avait l’impression que la technologie et les ordinateurs rendaient le processus de création musicale extrêmement simplifié. Et pas forcément stimulant. Nous étions à la recherche d’un projet ambitieux, stimulant, excitant, difficile. Expérimenter, pousser des limites, se mettre en danger, d’autres artistes l’ont fait. Pas simple mais tellement intéressant.

 

C’est un processus de cinq ans ou on a travaillé trois ans à temps plein. On a, au bout, l’impression d’avoir fait le tour de la question, d’avoir réussi la musique qu’on avait en tête. On travaille sans tenir compte des attentes. Nous sommes nos propres cobayes de nos expériences. On fait la musique qu’on a envie d’entendre et ensuite on la partage. Et c’est en en tenant pas compte de l’attente des gens qu’on a réussi à faire abstraction de l’environnement.

 

 

Vous avez laissez parler votre instinct ?

Comme la comédie musicale, la pop music est définie par certains canons. On aimait bien l’idée d’un album avec une collection de morceaux qui peuvent être dans des formats radio, des singles, et d’autres morceaux pas destinés à ça mais qui prennent le temps d’exprimer quelque chose différemment. Et qui n’en sont pas moins intéressants.

Un morceau comme « Giorgio Moroder », on le trouvait intéressant, comme morceau document, documentaire, biographie. Ça semblait un peu farfelu, original, mais une bonne idée car ça n’avait pas forcément été fait. Et il y avait un point de vue. On passe du temps à essayer de faire de la musique qui soit chargée, ou d’une personnalité ou d’un point de vue. Spécialement dans la musique électronique qui est quelque chose qui n’évoque rien, qui ne dit rien.

Cela peut être seulement une énergie aujourd’hui, une grande partie de la musique électronique est avant tout énergétique, elle transmet une énergie. Mais, au-delà, on voulait essayer d’évoquer différents types de sentiments, d’émotions, de ressentis. Dans un travail d’équipe, plus ouvert. On était déjà dans le partage, l’échange, et c’est l’enthousiasme communicatif de toute une équipe qui a travaillé ensemble.

 

 

Vous aimez maniez l’énergie et la mélancolie ?

La juxtaposition de cette mélancolie et de cette fête, c’est une caractéristique d’une partie de notre musique, avec des morceaux comme « One More Time ». Joyeux et triste en même temps, avec une émotion qui n’est pas de la béatitude mais en demi-teinte.

On aime les projets artistiques qui laissent libre cours à des interprétations. Il y a la volonté, de notre part, de laisser chaque auditeur caler son propre ressenti, ses propres souvenirs, ses fantasmes et visions, ça nous intéresse.

 

 

Et la signification de tous ces textes ?

Les chanteurs ont mis de leur plume. C’est un peu poétique. On a discuté des directions mais nous avons juste précisé aux chanteurs, à Paul Williams, qu’on aime avoir tous les niveaux de lecture possibles. Sans trop de précisions.

Dans « Within », on parle beaucoup de portes, tu ne sais pas laquelle ouvrir, ou est la clé ? C’est ouvert à toutes les interprétations, et c’est important. De la même manière, on a pas donné trop d’images depuis un mois ou deux, car on avait pas envie de trop mettre d’interprétations dans la tête des gens.

C’est un peu comme le titre du disque en fait. Au singulier Random… ça veut dire la mémoire vive. Et d’une certaine manière c’est un terme technique. Si on met au pluriel, Memory devient Memories et mémoire devient souvenir. Donc, c’est des souvenirs qui sont accessibles de façon aléatoire. La démarche dans la musique et dans les paroles était là, comme dans Touch, un chemin de pensée, un cheminement d’idées. Comme un rêve éveillé. On a une image dans la tête puis une autre… Le cerveau voyage un peu tout seul, par association d’idées, de manière un peu aléatoire, surréaliste. C’est un peu la même chose dans une discussion entre amis ou on se dit comment on est arrivé là, à parler de ça. Et cette idée de la surprise, de la juxtaposition, de faire surgir les images, des sensations, dans cette juxtaposition, dans ce contraste, semi-aléatoire, semi-chaotique, c’est un peu le fil conducteur du disque.

 

Il y a une dualité entre les chanteurs invités et les robots qui chantent…

Dans cette humanité, ce côté un peu plus acoustique du disque, il y avait cette idée de continuer à placer encore davantage les personnages des robots au centre, sur la pochette aussi. Et que ces voix de robots soient de plus en plus humaines à un moment donné ou les voix humaines sont de plus en plus robotisées. Ce disque, il est plus caractéristique d’humanisation des robots que de robotisation de l’humain. A contre-courant en quelque sorte.

Et les vocoders, c’est la voix, c’est notre son, c’est notre voix.

 

 

Vous n’écrirez jamais en français ?

Non, on aime bien l’idée de l’abstraction, de dépasser le verbe pour arriver à quelque chose de plus universel que la langue anglaise, que la langue tout court. Quand on a travaillé sur un dessin animé japonais, « Interstella », à l’époque de « Discovery », il y a 12-13 ans, on était très content de faire un film d’animation sans sous-titre, vivre une expérience de cinéma sans verbe. C’est aussi pour ça que ça nous intéresse que la pochette du disque montre les visages des robots au-delà d’un logo ou du nom d’un groupe. Cela dépasse le verbe. Mais on utilise la langue anglaise, parce qu’on aime bien la façon dont elle chante, et c’est un langage diplomatique de la musique.

 

Qu’est ce qui est le plus difficile pour vous dans l’élaboration d’un titre ?

Le plus dur c’est la production, d’arriver à inscrire sur un enregistrement des idées, des choses qu’on peut avoir dans la tête de la même manière qu’on peut avoir des images fantastiques et rêver la nuit de tableaux gigantesques et d’arriver à leur faire prendre vie.

On a vraiment abordé ce disque comme un film, c’est un film sonore, on a commencé presque comme un tournage, sans avoir vraiment de scénario. Et partir ensuite sur une recherche… Puis une sorte de montage. Et rajouter des couches, des scènes, d’écrire le disque au fur et à mesure, comme les réalisateurs.

On a l’impression d’avoir intégré ce qui nous plait dans le cinéma, leurs méthodes de travail. Un des axes était de se dire que le passé n’a pas le monopole de projet ambitieux autour de la musique. Le cinéma a encore cette capacité à créer du rêve et on s’est vraiment poser la question de créer encore ce rêve et ce voyage par la musique.

On aime bien les œuvres d’art, peinture, livre, qui sont des points d’interrogations. Car on peut se pencher en permanence devant comme un reflet qui nous pose des questions et on peut essayer de trouver des réponses. Alors qu’une œuvre qui apporte une réponse, il y a plus besoin de passer du temps avec.

Il y a un caractère universel à la musique. Nous, on a toujours essayé de dynamiter les frontières entre les genres de musiques, les chapelles, la musique branchée et la musique populaire… et se concentrer sur le caractère universel de la musique. Nos artistes favoris sont ceux qui ont pu expérimenter sans se restreindre tout en touchant un maximum de gens, la caractéristique du cinéma.

C’est du divertissement, ce qu’on propose, avec notre histoire des robots, dans la tradition du spectacle et du music hall.

 

Il n’y a pas de chant féminin !

Les rencontres ont été très spontanées, pas planifiées. Avec un peu de chance, quand ça se passera, j’espère que ça sera exceptionnel. Mais c’est vrai. On a pas vraiment eu la démarche d’aller chercher quelqu’un. On a toujours été réservé, timide, concentré sur ce qu’on fait. Toutes les rencontres se sont faites naturellement. Avec Julian, avec Pharell. Giorgo voulait boire un café avec nous, il y a quelques années, ça a abouti au morceau. Panda Bear voulait un remix sur un morceau de son album il y a deux ans. Nous on ne faisait plus de remixes mais on a proposé en échange d’enregistrer un morceau avec nous sur notre album. On a pas de plan.

 

 

Vous vivez où ?

On vit à Paris, même si on passe beaucoup de temps aux Etats Unis. Cet album s’est fait entre la Californie, New-York et Paris. Pour le savoir-faire et des endroits qui nous tenaient à cœur, où de grands disques avaient été réalisés. Des endroits un peu mythiques.

 

 

Et cette drôle d’idée de présenter officiellement votre album dans une foire agricole en Australie ?

C’est pas un gag, on fait de la musique et on essaie de décliner des morceaux qui stimulent l’imaginaire, en restant assez poétique. On aime bien l’idée que notre musique peut être écoutée partout, sans distinction de continents, en ville ou à la campagne. La symbolique du fin fond de l’Australie, dans une petite ville, nous plaisait, de la même manière que le nouvel an est fêté d’abord en Océanie. Une image, une symbolique qui nous fait rêver, un peu comme un planisphère.

 

 

Recueilli par Michel TROADEC pour ouest-france

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Kind Regards, Andreia
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