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Daftworld

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Bienvenue sur le blog du plus grand fan Officiel de DAFT PUNK !!!


Rencontre avec Yann Destal.

Publié par daftworld sur 30 Octobre 2012, 12:47pm


Membre du groupe Modjo et auteur-compositeur en solo, Yann Destal a rencontré Françoise Rech et répondu à ses questions.

 

 

 

 

Yann Destal, yo, t’es qui toi ?

 

Yo. Merci. Bonjour, je suis quelqu’un qui est. Qui essayait d’être, mais ça c’était avant. Aujourd’hui je pense que ça y est, je suis. Ça m’a pris du temps d’en arriver là, des années, mais ça n’est pas fini pour autant. Au contraire, d’ailleurs, c’est maintenant que les choses commencent. Mon premier album, « The Great Blue Scar » (2004) parlait de devenir. Je me souviens, je voyais la route se dessiner, et j’avais mon baluchon sur l’épaule, prêt à partir. Le temps de dire « au revoir », ou « adieu » à ceux qui restent, en leur chantant les chansons de ce disque. Ensuite, le chemin initiatique. Le disque que je sors prochainement, « Let Me Be Mine », en retrace quelques épisodes. Mais il évoque surtout l’endroit où ce chemin m’a mené. L’endroit où on « est ». Où on peut enfin commencer à agir. Pour en revenir à ta question « qui tu es », cet album est la réponse.

 

Comment définirais-tu ta musique ?

En termes journalistiques, de style et tout ça, je ne sais pas trop car je pioche dans plusieurs catégories identifiées. Il y a du rock, pop, folk, psyché, glam rock, soundtrack, un peu d’electro, et de truc perso quand même, heureusement.

Le langage mélodique est inspiré d’artistes comme les Beatles, Bowie, Pink Floyd, et beaucoup d’autres incontournables de l’histoire de la musique du 20/21e siècle, mais d’avant aussi. La musique classique a une emprunte déterminante, avec Mozart, Pergolese, entre autres. Sans oublier Colette Magny. Mais rappelez-vous toujours que la plupart des artistes n’aiment pas évoquer ces sujets, car ce sont les outils de fabrication. On ne sait toujours pas de quoi est vraiment fait le Nutella. L’intéressant c’est le goût du Nutella, pas celui du sucre ou des noisettes. Et on essaye toujours de faire quelque chose d’unique. Avec succès ou pas, mais l’ambition, à l’origine, c’est celle-là.

 

Certains de tes morceaux nous rappellent certaines compositions de musique de film. Le cinéma est-il un mode d’inspiration ?

 

Cette dimension cinématographique dans ce que je fais n’est pas intentionnelle, mais je la constate avec joie. Pour moi une chanson exprime le vécu d’une situation, toujours, et ça me paraît normal qu’elle inspire un contexte visuel, une scène de film. Puis, c’est vrai qu’il m’est arrivé d’écouter en boucle, pendant toute une période, en général un an ou quatre, une BO de film. Eric Serra, Ennio Morricone, ça j’adore…ou des thèmes isolés, films ou dessins animés… Sinon, pour ce qui est de l’inspiration, il n’y a pas de « mode ». Quand ça vient, ça vient, ici ou ailleurs, presque sans aucune règle récurrente.

On t’a connu avec Modjo, notamment avec le succès planétaire du titre « Lady ».Tu commences ta carrière solo. Ton premier album a été très bien accueilli. Peut-on parler de revirement musical ?

Forcément, oui, d’un point de vue extÈrieur. Modjo était « electro », adapté au dance floor. Mon premier album solo ne l’est pas, mais alors pas du tout. En réalité, le « revirement musical » c’est au sein de Modjo qu’il a eu lieu. Il s’est trouvé qu’en s’amusant sur un projet electro, un morceau, Lady, est devenu un hit. Et par la même occasion, ça a été mon entrée sur le marché du travail (j’étais étudiant), et de la musique en tant que métier. Ça a continué un temps, puis comme c’était prévu, j’ai fait la musique que je voulais faire à l’origine, celle d’aujourd’hui.

 

Ton meilleur concert/ ton pire concert ?

 

Tous les concerts sont des expériences uniques, tous sont des combats qu’on doit mener avec des armes à chaque fois différentes, en terme de son, de forme physique, de public, pour obtenir la bonne performance, musicalement, vocalement, et en terme d’énergie. Sous cet angle-là, les pires concerts sont ceux qu’on réécoute plus tard, en se disant que depuis on a progressé. Un problème de fatigue vocale peut être géré habilement, et même, on peut en tirer parti, et c’est pareil pour tout le reste. La réponse se trouve dans l’expérience, le temps. Sinon, en terme d’anecdote, il y a longtemps j’ai joué des reprises avec un petit groupe dans un contexte particulièrement inadapté, et j’ai récolté des épis de maïs jetés sur la scène, des canettes vides, etc. Je me suis dit que je me dépucelais d’un fantasme mythique, celui d’Aznavour à qui paraît-il on lançait des tomates. Donc finalement, ça n’a pas été une expérience regrettable pour moi, au contraire. Pour les bonnes expériences, certainement les scènes avec un public de plusieurs milliers de personnes sont très plaisantes, car plus rares. Mais en général, les moments de live où on sent le public vraiment dedans, ça c’est merveilleux. Ca n’est pas si commun, surtout à Paris, où les gens sont pour une grande partie comme des enfants gâtés, qui ont perdu de leur capacité d’émerveillement, et ne peuvent plus faire la démarche de rentrer profondément dans un univers qu’on leur propose, effectivement c’est épuisant au rythme où défilent ces propositions. Mais quand ça arrive… que je sens le silence, l’attention, les regards embarqués, alors il faut en profiter, et les emmener tout là-haut. Pour moi, ces moments sont sacrés.

 

Tu composes, chantes et arranges tous tes morceaux. Tu accordes aussi une grande importance aux paroles. Quels sont les thèmes que tu abordes ?

 

J’écris assez peu de chansons d’amour, enfin il y en a quelques-unes quand même. En fait, qu’elles traitent d’amour, d’amitié, de politique, de trahison, de destin, ou d’un scénario fictif, j’ai gardé une thématique, qu’exprime le titre de l’album, celle de s’appartenir. S’appartenir, qu’est-ce que ça veut dire? Ça a une signification différente pour chacun. Pour certains, c’est comme une évidence, c’est comme un slogan pour une marque de baskets. Pour moi, c’est la mission de la vie, et c’est la plus difficile, et la plus dangereuse. Si vraiment on prend ce chemin, on arrive au moment où on se désolidarise et se heurte au politiquement correct, et les geôliers attaquent pour nous remettre dans ce qu’ils considèrent être le droit chemin. Dans mon nouveau disque « Let Me Be Mine », j’évoque les combats toujours plus terribles que ça impose, ainsi que les joies nouvelles auxquelles on a accès.

 

Tu es multi-instrumentiste. Si tu te retrouvais sur une île déserte, tu prendrais quel instrument ? (Tu n’as le droit qu’à un seul choix).

 

Si on considère les cordes vocales comme un instrument (certains le pensent), c’est le plus important à mes yeux. Sinon, une guitare acoustique. Non pas que je place cet instrument au-dessus des autres, mais c’est le plus pratique pour chanter.

Le piano l’est tout autant, dans des domaines différents, mais si je suis sur une île déserte alors le piano m’obligerait à rester toujours au même endroit, alors que je pourrai plus facilement emporter ma guitare en haut d’une montagne et chanter vers là où le soleil se couche, et c’est tant mieux.

 

Ton dvd musical préféré ?

 

J’ai du mal avec les questionS du style « ton truc préféré », car ça dépend des périodes. Si j’ai une période Bob Dylan, c’est « Don’t Look Back », moitié musical moitié documentaire. Quand j’avais 16 ans c’était le live à Wembley de Queen. Toute façon, aujourd’hui, les vidéos musicales sont sur Youtube. Le DVD, c’est obsolète.

 

Ton actu musicale : concerts, album…

 

Je ne sais plus si je l’ai déjà notifié avant, mais je sors un nouvel album « Let Me Be Mine » le 22 Octobre 2012 en digital, et à l’occasion, je donne un concert à Paris le 23 au Nouveau Casino. La sortie du disque » physique » sera pour Janvier 2013, si je fais partie des survivants de la fin du monde d’ici là.

 

Rubrique I like (parce qu’on est transversal)

Un produit de beauté dont tu ne peux pas te passer : genre ton parfum…

 

Mon dentifrice « Maxi Colgate Fluor Max avec microbilles de bain de bouche ». Je ne peux pas m’en passer, car sans ça après quelque temps je finis par ne plus avoir bonne haleine et alors je cesse de parler. Après, c’est les gens: « Alors, Yann, tu fais la gueule? ». Et comme je ne réponds toujours pas, ça peut endommager la relation. L’amitié est une chose importante à mes yeux.

 

Une marque de vêtement de prédilection ?

 

Une marque de vêtements de prédilection? C’est une blague? J’imagine qu’il m’arrive le plus souvent de me retrouver chez Zara ou H&M, mais je n’ai aucune affection particulière pour ces marques mondiales, et faire leur promotion ne m’intéresse pas particulièrement. J’y vais parce que c’est là. Si j’étais ailleurs j’irais ailleurs. J’ajoute que c’est important pour ma santé d’esprit de ne pas trop y penser

 

Et les accessoires ?

Je ne porte pas d’accessoire, non. Ou alors, un peu comme tout le monde, je mets parfois un bandeau avec une plume et un pompon à gauche, qui fait « glingling », vous voyez. Que j’enlève à l’heure du déjeuner, si il y a une femme inconnue à ma table.

 

 

 

source : http://www.agence-kilt.com

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